Les Temps qui restent a été constitué en 2024 à l'initiative de l'ancien comité de rédaction de la revue Les Temps Modernes, sous l'impulsion de Patrice Maniglier et Juliette Simont, après la décision prise par Gallimard, propriétaire du titre, d'y mettre un terme.
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Il repose sur la conviction que le projet inaugural de la revue fondée par Sartre, loin d'être périmé par la situation présente, y est au contraire devenu d'autant plus pertinent – à condition d'être profondément transformé. Il s'agissait, pour la revue historique, de prendre acte, après la Deuxième Guerre Mondiale, de l'impossibilité de s'isoler du contexte global dans quelque tour d'ivoire que ce soit et de la nécessité d'y voir plus clair sur nos manières collectives et individuelles d'être prises dans un mouvement de totalisation qui les dépassait, mais aussi les compromettait. Aujourd'hui, dans le contexte des bouleversements des systèmes biogéochimiques à l'échelle planétaire sous l'effet d'activités humaines, et précisément d'activités qui se voulaient de « modernisation », ce diagnostic et cette exigence s'avèrent d'autant plus pertinents. Les Temps qui restent se propose d'être ce lieu où la notion sartrienne d'engagement se redéfinit à l'âge de « l'Anthropocène », c'est-à-dire dans le contexte de la planétarisation de nos modes d'existence, à la fois en continuité et en rupture avec l'histoire des Temps Modernes. La revue est constituée de numéros trimestriels, mais les contributions sont mises en ligne en flux continu, et certaines sont des séries et des chroniques régulières ayant leur propre périodicité (fre) (Editeur (20240514))